Qu'est ce qu'une ICO (Initial Coin Offering) ?

Je me permets de vous partager cet article de Morgan Phuc publié sur BitConseil.

Le terme Initial Coin Offering dérive de l’expression plus connue IPO (Initial Public Offering, introduction d’une société en bourse) afin de désigner une levée de fonds en cryptomonnaie. Il peut s’agir de financer une nouvelle blockchain mais dans la plupart des cas il s’agit d’émettre un token ou de créer une application décentralisée basée sur une blockchain déjà existante comme Bitcoin, Ethereum ou NXT.Contrairement aux IPOs qui sont réglementées et où l’entreprise émettrice est tenue à plusieurs obligations légales, dans le monde merveilleux des cryptomonnaies, les startups peuvent adopter une multitude de structures juridiques et mettre en place via les ICOs des campagnes de financement participatif (crowdsales) peu coûteuses, accessibles à tous, plus rapides et plus efficaces qu’un financement via les banques ou les fonds de capital risque. Cet environnement peu régulé est à la fois un avantage et un risque tant pour l’entrepreneur que pour l’investisseur.Les levées de fonds sont faites en ligne. Dans la plupart des cas, l’organisation communique autour de son projet notamment en fournissant son whitepaper (la feuille de route exposant le but et les différentes étapes du projet), en présentant l’équipe qui développe le token, son code source, les conditions d’émission, etc…Une ICO est donc un moyen alternatif de financement d’une entreprise : dans ce nouveau modèle opérationnel, l’approche du marché des startups blockchain est centrée sur l’économie circulaire et les besoins d’un écosystème bien défini. L’ICO commence généralement avant que le projet ne soit complété, ainsi les investisseurs sont totalement dépendants de son éventuel succès. Les participants sont donc souvent des sympathisants (qui par cette implication directe auront une tendance naturelle à défendre le projet et à s’y impliquer) et des spéculateurs motivés par le profit éventuellement généré si la valeur des tokens achetés dépasse le prix de l’ICO. Grâce aux cryptomonnaies, n’importe qui peut donc miser la somme qu’il désire sur le projet qu’il souhaite.Les tokens émis peuvent conférer au détenteur des dividendes sur les profits éventuellement générés par la startup, ou bien encore des droits de vote, etc… L’ICO est donc bien un moyen, un commencement et non une fin.

Fonctionnement d’une ICO :

  • Présentation du projet : whitepaper, objectifs, feuille de route, équipe et expérience préalable de ses membres,
  • La dynamique de l’ICO est mise en place par l’équipe : durée de la crowdsale, mise en place d’une limite haute (cap) ou pas, allocation des tokens,
  • Annonce de la levée de fonds via les médias et les réseaux sociaux,
  • Collecte des fonds en cryptomonnaie (typiquement via Bitcoin ou Ether),
  • Fin de l’ICO et lancement du projet : le token est listé sur les plateformes de change qui l’acceptent.

Mises en garde :

  • Les ICOs sont des levées de fonds risquées et non régulées, de manière générale il n’y a aucune garantie pour l’investisseur.
  • Il est beaucoup plus difficile pour un investisseur de se faire une idée de la pertinence et de la qualité d’une startup plutôt que d’une entreprise existante qui a déjà commercialisé plusieurs produits. La fiabilité de l’équipe autour du projet considéré est donc un paramètre très important.
  • L’utilité réelle d’un nouveau token n’est pas toujours à la hauteur des promesses avancées.
  • Ce type d’investissement est donc réservé à des profils d’investisseurs aguerris, n’ayant pas d’aversion au risque, responsables, investissant des fonds qu’ils peuvent se permettre de perdre.

Dans un prochain article, je vous parlerai des ICO auxquelles j'ai déjà participé et les prochaines dans lesquelles je compte investir. EDIT : voici l'article.

H2
H3
H4
3 columns
2 columns
1 column
3 Comments