J’ai passé la nuit dans un formidable ryokan traditionnel. A lui seul, il symbolise tout ce que j’étais venu chercher au Japon. Le raffinement, la décoration judicieusement choisie, le sens du service et cette esthétique si particulière.
A 7h55 je me présente pour le petit déjeuner. On me fait comprendre que ce n’est pas encore l’heure, il faut attendre 8h précise. Le personnel s’affaire, et puis les portes s’ouvrent. Là c’est le choc.
Une salle toute en tatami, des panneaux shoji sur les côtés, quelques tables et fauteuils zabuton. C’est magnifique. Il y a un petit jardin japonais, et le responsable du ryokan m’explique que l’azalée qui trône au centre a plus de 300 ans.
Je m’assoie à une table, et l’on commence à m’apporter le repas. Des petits bols, du poisson, du boeuf dans de la pâte miso, quelques légumes, du riz, du thé. C’est copieux, c’est beau et surtout c’est bon. Chaque bouchée et une explosion de saveurs. Je n’avais jamais mangé de choses aussi bonnes que cela.
Après avoir terminé le petit-déjeuner je reste encore un peu à contempler l’endroit. Je suis bien. Je n’avais pas envie de partir. Pourtant ma vie est ailleurs.
J’ai 2 heures et demi devant moi avant de reprendre mon train. Je repars marcher un peu dans la ville, dans la fraîcheur matinale.
Chaque matin à Takayama se tiennent deux marchés. J’aime ces endroits populaires. Marchands de légumes, de fruits, de babioles, un peu de cuisine à emporter.
Poursuite de la promenade dans la ville, je passe à côté d’un temple et sa grande pagode. Je profite des derniers instants dans cette petite ville qui a su conserver son charme historique.
Mais l’heure avance, je retourne au ryokan prendre mes bagages, non sans remercier chaleureusement mes hôtes d’une nuit. Je monte dans le petit train local qui m’amène à Nagoya. De là je prend un Shinkansen pour rejoindre Tokyo.
Parce que le voyage dure quelques heures, j’achète un de ces Bento qui sont en vente un peu partout. Je le déguste en voyant les paysages défiler devant moi à presque 300 kilomètre par heure.
Nous passons à côté du Mont Fuji. Ce fût me seule occasion de le voir. J’avais prévu une journée à Kawaguchiko, mais le temps était tellement mauvais que je n’ai rien pu faire. Il a plu tout le temps et le volcan emblématique est resté caché. Je ne vous en est même pas parlé car finalement il n’y avait pas grand chose à dire.
Tant pis, voir le Mont Fuji c’est aussi une question de chance. Ce sera pour une prochaine fois.
18 heures, j’arrive en gare de Tokyo. C’était un vendredi, il y avait beaucoup de monde. Je dois prendre un train pour rejoindre le quartier de Asakusa où j’avais réservé un hôtel. Mais je n’arrive pas à trouver le quai. Je demande à un agent, qui se fait un plaisir de m’accompagner sur le quai. Ah, l’amabilité japonaise m’a beaucoup touchée durant ce voyage.