Shunka-en et le musée du bonsai de Kunio Kobayashi

De retour à Tokyo pour deux jours. La fatigue commence à se faire ressentir. Les heures de sommeil en moins, les kilomètres marchés tous les jours. Mais le moral est toujours au plus haut. C’est parti pour une visite de l’extraordinaire jardin bonsaï de Kunio Kobayashi.

Kunio Kobayashi est un grand maître bonsaï, il est connu dans tout le Japon et il a reçu de nombreux prix dans les expositions nationales. Sa pépinière est ouverte au publique, une chance !

Me voilà donc reparti dans les transports, métro et train. La pépinière Shunka-en se trouve un peu à l’écart du centre ville, dans une immense zone résidentielle avec des pavillons à perte de vue. Et puis enfin j’arrive. J’y suis… Moi qui avait regardé ces arbres dans des livres depuis des années, je peux enfin les voir en vrai.

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Il y a des bonsaï partout. Au Japon, et surtout à Tokyo, l’espace vaut de l’or. Les plus gros sont installés au centre du jardin, et autour des étagères avec des bonsaï plus beaux les uns que les autres. Certains valent le prix d’une maison.

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C’est une pépinière vivante, les employés s’affairent à l’entretien. Taille, arrosage, ramasser les feuilles et les aiguilles mortes. Tel un jardin japonais, chaque bonsaï est parfaitement entretenu.

Beaucoup de pins, mais aussi quelques érables, des genévriers, des fruitiers. Les arbres sont souvent tassés les uns contre les autres. Il y en a même sur less toits des bâtiments adjacents.

La maison principale a été convertie en musée. Des tokonoma sont décorés de bonsaï et de kakemono (des rouleaux suspendus). Chaque Tokonoma marque la saison (l’automne), soit par l’arbre lui même (les fruits ou les feuilles rougeâtres), soit par le dessin sur le rouleau.

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Superbe est un euphémisme. Pour un amateur de bonsaï, c’est l’endroit qu’il faut voir au moins une fois. Je m’assois sur le sol en tatami et passe un moment à regarder, à contempler. Je suis seul, mis à part un client qui arrivera plus tard.

Mon seul « petit » regret est de ne pas avoir rencontré Kunio Kobayashi. Ce jour là il n’était pas à la pépinière. Mais c’est un moindre mal, le jardin mérite la visite et les quelques centaines de yens de l’entrée.

C’est le bonsaï qui m’a donné envie de venir au Japon. Une passion dévorante qui m’a accompagnée pendant plus de 10 ans. Et c’est par le bonsaï que je termine ce voyage.

Cela peut paraitre surprenant de n’y consacrer qu’une seule demi-journée. Mais comprenez que je ne suis pas venu pour voir des bonsaï mais pour visiter le Japon, m’imprégner de cette culture fascinante.

Lorsque j’ai commencé à apprendre le bonsaï de façon sérieuse, je me suis rendu compte qu’il était indispensable de comprendre certains aspects de la culture japonaise. Par exemple le concept de Wabi-Sabi. Et c’est dans les temples, les sanctuaires, les jardins, et tout simplement dans la vie des japonais que j’en ai compris certains aspects.

Il me reste une dernière journée au Japon, et j’espérais pouvoir en profiter au maximum. Pourtant le destin (surtout la météo) en a décidé autrement…

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