Dans le quartier de Harajuku, pas très loin de Shibuya, se trouve une petite rue piétonne qui dévoile un autre visage de la culture japonaise. La Takeshita dori, sur presque 400 mètres, fourmille de petites boutiques de vêtements souvent excentriques.
Lorsque je me promenais dans les rues de Tokyo, notamment aux heures de pointes, j’étais fasciné par le conformisme vestimentaire. Les hommes en costume sombre et chemise blanche, les femmes en tailleur gris. Il semble n’y avoir guère de place à la fantaisie, ou à l’individualité. C’est du moins c’est une vision très occidentale. Quand j’ai commencé à m’intéresser plus en détail à la société japonaise et à son mode de fonctionnement, j’ai découvert un tout autre visage. C’est là le sujet d’un vaste débat sur lequel je reviendrai prochainement.
Mais revenons à cette petite rue célèbre pour son excentricité et les looks décalés des jeunes japonais que l’on peut y croiser. Car c’est un tout autre visage de la mode que l’on voit. De la fantaisie, des looks gothiques ou lolita, du cosplay et du Kawai. Chacun y va de son originalité, le but est de se montrer !
Les designers de mode ne manquent pas de venir y passer quelques heures à observer, analyser, décortiquer ces looks parfois improbables. Et tout ceci se retrouvera pas touches dans les nouvelles tendances des saisons prochaines.
Si la jeunesse japonaise en quête de liberté se rend dans cette rue, c’est parce que s’y trouvent de nombreuses boutiques pour parfaire ces looks. C’est ici que l’on va pouvoir dénicher des pièces uniques, ou encore l’accessoires indispensable. Du style très rock aux tenues très colorée, le choix est large.
Si les touristes connaissent la Takeshita dori pour la mode, ils la découvrent pour ses crêpes. On ne peut pas rater les deux kiosques qui se font face et arborent les répliques en plastique des recettes proposées. La particularité des crêpes japonaises, est qu’elle sont roulées en forme de cône et garnies avec des boules de glace, fruits, biscuits, crème chantilly.
Même sous la pluie, il y a toujours beaucoup de monde, la queue paraît interminable. Surtout que chaque crêpe est faite à la demande. Je prend mon mal en patience, tout en réfléchissant à celle que j’allais choisir. Je suis très gourmand, si j’avais pu toutes les gouter, je l’aurais bien fait.
Mon tour arrive enfin, et je donne le numéro de la crêpe que j’avais choisie. C’est énorme, c’est bien garni, je m’écarte un peu de la foule afin de croquer à pleines dents !
Je trouve un petit sanctuaire à côté. Il n'y a quasiment personne. Le contraste est étonnant avec la rue commerçante qui se trouve seulement à quelques mètres. Je déguste tranquillement ma crêpe, en me disant qu'il s'agit là de min dernier jour à Tokyo. Le lendemain matin je pars pour Kyoto. De nouvelles aventures m'attendent, je suis tout excité car c'est vraiment le côté traditionnel du Japon qui m'attire le plus.
Pourtant, je n'imaginais pas que Kyoto allait me réserver un visage bien différent de ce que j'attendais et espérais.