De Cape Town à Mombasa, 3 mois, 8 pays, 12 500 km – L’Afrique du sud


1er étape : L'Afrique du sud

Au Cap nous disposions de deux semaines pour achever la préparation, saluer les amis sur place et profiter de cette magnifique ville que l’on adore depuis longtemps. Heureusement on trouve tout au Cap et les amis des amis aidant toute l’organisation, matérielle et administrative, s’est mise en place.


Bo Cap un quartier coloré du centre
Juin n’est pas la meilleure saison pour visiter la région, c’est l’hiver. Un hiver doux, certes, mais qui peut être pluvieux. On a eut de la chance et la vue imprenable de la montagne de la table, Lion’s head, l’océan depuis les quartiers de Camps Bay et Clifton et toutes les autres somptuosités de Cape Town ont décorés notre frénétique préparation de leur lumière indescriptible.


La créativité au quotidien
La ville du Cap n’est pas représentative de l’Afrique du sud, c’est vrai, mais c’est une ville tellement belle qu’on lui pardonne. On dit souvent que c’est dangereux, je n’ai jamais eu de problème, je m’y déplace librement et beaucoup de jeunes femmes font leur jogging seules tous les jours. Comme toutes les villes je suppose qu’il y a des quartiers, des comportements et des heures à éviter. C’est sans problème qu’on se lance dans l’aventure en ce début du mois de juillet.

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Bye bye Cape Town, cap au nord vers la Namibie. Pas besoin de gps pour l’instant, il n’y a qu’une route, la 7, goudronnée et en parfait état. On n’est jamais très loin de l’océan mais la route n’est pas côtière, si l’on veut voir la mer il faut faire un aller retour. La côte est parsemée de villages balnéaires ou les sud africains aiment se retrouver le dimanche pour le surf et le brai (BBQ). L’eau y est gelée, été comme hiver, courants froids qui montent de l’antarctique. Cela amène à croiser des animaux auxquels on ne s’attend pas forcément quand on est en maillot sur la plage, certains sympathiques comme les otaries, d’autres qui nous font moins rêver quand on surfe, les requins blancs.

Les faubourgs du Cap sont très vivants, on sort rapidement par des enchaînements de bretelles d’autoroutes et autres rocades. Les deux cents premiers kms la route traverse des zones vallonnées, peuplées d’arbres fruitiers. Des fermes à l’architecture typique, exploitées par les descendants des Hollandais arrivés dans la région dans les années 1650. Toujours la même histoire, que j’ai oubliée, un navire de la compagnie des Indes orientale qui s’arrête pour une raison quelconque et qui fini par s’y installer, monter un comptoir, une colonie.


Photo d'un voyage précédent
Plus haut la route déroule à perte de vue dans des lignes droites incroyables. Cela fait penser aux routes du sud de l’Argentine, grande ligne droite entourée de paysages clôturés. C’est la même sensation, infinie et restrictive à la fois, on le droit de passer là où va la route. Je suppose que toutes ces terres sont privées mais la plupart ne paraissent pas exploitées. En l’occurrence la route va où on veut aller, en Namibie, donc tout va pour le mieux. Désolé pour l’aventure, c’est juste des heures à rouler sur une route sans aucun risque ni difficulté.


Photo d'un voyage précédent
Au printemps austral la région revêt son habit de lumière avec la floraison de mers de fleurs formant des patchworks de couleurs sur des distances infinies. Pour nous, ce n’est pas le printemps lorsque nous arrivons sur la côte du diamant. Ici on n’est pas gêné par le tourisme, sauvage et accidentée, la côte du diamant va du lointain Port Nolloth jusqu’à l’embouchure du fleuve Orange dont les gorges en amont sont si spectaculaires. C’est le Namaqualand. De Port Nolloth on accède aux dunes côtières et aux plages désertes, pour une ballade hors du temps les épaves enseigne le tribut qu’on payés les navigateurs pour s’y aventurer. Un parfum d’aventure à savourer uniquement avec un 4*4 équipé pour ça.

La région a du être une espèce de far west à l’époque, rêve de fortune pour aventuriers intrépides, à la poursuite du diamant. L’exploitation du diamant est depuis longtemps règlementée et contrôlée par d’immenses conglomérats, dont De Beers est le plus connu. C’est encore aujourd’hui un enjeu majeur, non seulement de l’Afrique du sud mais aussi des pays voisins. Nous ne pourrons pas traverser certaines zones de dunes en Namibie car elles sont interdites par les diamantaires. Le Botwana base sa croissance économique sur le diamant. De Beers est en train d’essayer de se ré implanter au Zimbabwe et probablement en RDC, à peine quelques semaines après le changement de gouvernement.

Ici sur la côte du diamant l’exploitation se fait majoritairement en mer. Des chalutiers draguent inlassablement les sables sous marins qui seront filtrés pour en extraire ces morceaux de carbone pur cristallisés qui sont devenus, en plus de leur utilisations industrielles, et grâce á d’énormes campagnes de marketing, que l’on appelait publicité, objet de désirs des femmes. Campagnes menées dans les années 40 principalement aux USA par … De Beers ! Le diamant est éternel n’est ce pas ? Et le diamant est le meilleur ami d’une femme …. Deux slogans créent par De Beers.

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Notre randonnée sud Africaine se termine par la traversée du fleuve Orange qui sert de frontière entre deux pays à la culture proche, la Namibie et l’Afrique du sud. Passage de frontière facile, il existe une union douanière très ancienne entre ces pays. Formalités réalisées s’ouvrent à nous toutes les beautés de la Namibie, ses dunes côtières, ses déserts, ses campements sauvages et ses parcs nationaux.

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Je soutien une école à Madagascar parce que :
  • Je connais l'école et l'association ;
  • Oui, l'éducation peut changer la vie ;
  • Tous les acteurs sont 100% bénévoles ;
  • Cela me coûte 2€, 0,66€ après déduction impôts, pour scolariser un enfant ... un mois !

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