Une fois traversé le fleuve Orange on est en Namibie. L’idée était de suivre la côte à travers les dunes se heurte au pouvoir des diamantaires qui ont fermés, à leur unique profit, un territoire de la taille de la Belgique. Ce n’est pas grave il y a beaucoup plus de choses à voir en Namibie que ce qu’on aura le temps de faire.
La Namibie devient touristique. Pays dépaysant, varié, offrant des espaces infinis et sauvages à des prix très raisonnables. Endroit réputé pour son vent puissant, permettant aux kitesurfistes de battre presque chaque année des records de vitesse. Les surfeurs y explorent des vagues aussi parfaites que difficiles d’accès. Surf et kitesurf étaient malheureusement trop encombrants dans mes bagages j’ai du me résoudre à les laisser à la maison.
Pour l’anecdote la Namibie c’est aussi un des pays les plus jeunes d’Afrique puisqu’il existe seulement depuis 1990. Le destin de la Namibie à été, et reste, très lié à celui de l’Afrique du sud, on se souviendra que 1990 est la date de libération de Nelson Mandela.
Kolmanskop, la ville fantôme
La première ville « autorisée » par les diamantaires est Lüderitz. Un nom aux consonances Allemandes. Effectivement la Namibie a connue une colonisation Allemande au début du siècle. C’est là qu’ils avaient crée leur premier centre de développement. Ils pensaient faire de l’élevage de moutons. Des moutons dans ce paysage de sable cela devait être atypique ! Les plans ont vite changés avec la découverte des zones de diamants et c’est à quelques kms de là que De Beers a crée une ville, Kolmanskop, devenue un centre économique majeur durant 40 ans, puis abandonnée dans les années 50. Elle est ensablée aujourd’hui mais abrite un petit musée et se visite. J’ai aimé traîner dans les maisons habitées par le sable, imaginer cette vie trépignante, cette organisation complexe dans cet endroit si isolé.
Kalahari, désert rouge
Le Namib, le plus vieux désert du monde
Quand on aime conduire dans le sable on pourra atteindre les dunes de Sesriem par le chemin des écoliers. Au cœur du désert de Namib, un des plus vieux du monde. Je vous passe les difficultés pratiques, dégonflage de pneus, ensablement, orientation et discussion avec les autorités à l’arrivée dans le parc national. L’administration à prévue un excellente piste par laquelle sont censés arriver les touristes et ils n’ont pas de formulaires pour notre arrivée à nous. En Afrique tout fini toujours par s’arranger et nous admirons ce lac asséché entourés de dunes de plus de 300m de haut dont les couleurs aux teintes ocre varient en fonction des heures de la journée. Il faut absolument prendre le temps de grimper sur une de ces dunes pour admirer se paysage.
Un monde minéral
Oryx est adapté à ce milieu aride pouvant se passer d'eau pendant plusieurs mois
Le pan (Lac asséché) d’Etosha, un sanctuaire de la vie sauvage
Tout au nord, le parc national d’Etosha est un véritable refuge de la vie animale. Il s’étend autour d’un vaste lac asséché, que l’on appelle « pan ». C’est un marais salant, complètement sec durant hiver austral, à la blancheur éblouissante et infinie. On dit qu’il est si grand que l’on peut le voir de l’espace, je n’ai pas vérifié. Malgré l’aridité de la région le parc abrite tous les animaux qui donnent à l’Afrique son image, lions, éléphants, zèbres, rhinocéros, antilopes … ainsi qu’un nombre incalculable d’espèces d’oiseaux. La création d’Etosha date du début du siècle durant la colonisation Allemande. Sur la route des agences de tourisme mais à ne rater sous aucun prétexte.
Les zèbres ont une vue excellente mais peu d'odorat, ils sont souvent avec les gnous qui ont un excellent odorat mais sont très myopes. Bel exemple de complémentarité.
Sortir des voitures est interdit dans le parc mais hors du parc attention aux lionnes, on ne les voit qu'au derniers moments
Les éléphants prennent la couleur de la terre dont ils s'aspergent pour se protéger. Ici les hivers secs ils souffrent de déshydratation.
La Namibie ne se résume pas à ce bref article, il aurait fallu parler des campements magiques, dans une nature vierge, qui nous ont enchantés, le genre d’endroit ou il n’y a rien et tout à la fois. Il faudrait être capable de décrire le fish river canyon, deuxième plus grand canyon du monde. Et la mystérieuse côte des squelettes, paradis pour aventuriers en quête de solitude. Elle ne se laisse pas conquérir facilement même quand on aime ce genre d’expéditions. Je m’en veux de ne pas parler de la bande de Caprivi. Cette bande de territoire qui s’enfonce étrangement entre le Botswana au sud et l’Angola puis la Zambie au nord. Caprice des découpeurs de pays, semblant montrer du doigt les chutes de Victoria.
Je soutiens une école à Madagascar parce que :
- Je connais l'école et l'association ;
- Oui, l'éducation peut changer la vie ;
- Tous les acteurs sont 100% bénévoles ;
- Cela me coûte 2€, 0,66€ après déduction impôts, pour scolariser un enfant ... un mois !
