Avant dernier pays de notre voyage à travers l’Afrique. La Tanzanie. Un pays plus touristique que ceux d’avant, au moins dans sa partie nord avec le Kilimandjaro et le Serengeti. Nous avons passé un peu de temps dans le sud, moins visité et agréable, avec de beaux parcs nationaux comme Roaha, injustement délaissés par les touristes, où le lion est roi. Ayant beaucoup écris sur les parcs nationaux et les animaux d’Afrique dans mes derniers articles je ne vais pas décrire les frisons ressentis à la proximité des familles de lions ou à l'approche des rugissements envahissants la nuit.
La Tanzanie nous accueille avec le grand sourire du policier qui m’a flashé avec son radar à main. Il va m’alléger de la bière fraîche que je m’étais réservée pour fêter le passage de la frontière, frontière pour laquelle je n’étais pas tout à fait en règle. Mais son grand sourire m’a donné une grande espérance sur la gentillesse des gens dans ce pays, espérance qui ne s’est jamais démentie.
Le KiSwahili
On arrive en zone de Kiswahili, de langue Swahili que l’on avait commencé à découvrir au Malawi. C’est intéressant car il est rare en Afrique, lors d’un voyage itinérant, de pouvoir parler bien longtemps la même langue (Anglais et Français excepté évidemment). A peine a-t-on appris à dire bonjour que l’on a changé d’ethnie et de zone linguistique. C'est toujours un peu frustrant.
Pour faciliter la route il faut savoir dire : Nous venons de [Nom de la ville précédente] et Nous allons à [Nom de la ville suivante]. Attention il faut le dire en faisant semblant de faire un gros effort de mémoire, même si on le répète 20 fois par jour. C’est comme un mot de passe qui vous donne accès à un grand éclat de rire suivi d'un « Vous parlez Swahili ? » que vous reconnaissez facilement. Lá on réponds modestement kidogo (un peu), on en profite pour "switcher" à l'Anglais et on est introduit. Je peux passer des journées entières, meublées de ces discussions, j’adore cette découverte fugace d’une vie qui 5mn avant était totalement inconnue.
La côte
La côte est belle également, typique du canal du Mozambique pour ce que j’en connais du côté Malgache. Des grandes plages de sable fin et très blanc, des pirogues de pêcheurs qui utilisent le principe des vents thermiques pour aller et venir au seul rythme du vent, d’autres qui ont pu trouver un vieux moteur qui les abandonnera à leur sort un jour ou l’autre, plus ou moins loin de la côte. Des marchés aux poissons hauts en couleurs, en ambiance et bien sûr en odeurs.
Retour des pêcheurs avec les vents thermiques de l’après midi
Dar es Salaam est, comme toutes les capitales Africaines, mouvementée, embouteillée et pleine d’énergie. C’est un grand port à l’embouchure du fleuve Msimbazi. Administrativement Dar es Salaam n’est plus la capitale de la Tanzanie, c’est Dodoma, une ville plus centrale. Dans les faits elle reste la puissance économique et en bonne partie administrative. Zanzibar est toute proche mais on ne peut pas tout faire, bien que probablement très belle de son glorieux passé on y renonce par peur d’un tourisme important, autant profiter d’endroits restés encore plus authentiques.