Les photos qui illustrent l’article sont toutes prises dans le parc national.
Lusaka, une capitale à taille humaine
Mais Lusaka est une capitale à taille humaine et on s’y sent vite à l’aise. Notre immatriculation de Cape Town nous vaut plusieurs saluts enthousiastes et propositions d’aide d’expatriés sud Africains.
Le climat se fait donc plus chaud et les moustiques plus présents. Ne prenant pas de prévention contre le paludisme nous commençons à faire plus attention la nuit, manches longues ou crème au programme. Quand on peut se soigner le paludisme n’est pas un problème mais c’est quand même trois jours pas agréables du tout, surtout quand ça vous prend en plein milieu de la brousse.
Un pays pauvre mais dynamique
C’est par une excellente route, que les entreprises Chinoises très présentes en Afrique, sont en train de terminer, que l’on se dirige vers le parc South Luangwa. Le parc prend son nom de la rivière qui le traverse, réputée pour être celle dans le monde où il y a le plus d’hippopotames.
La rivière Luangwa, le paradis des hippopotames
Nous en profitons pour visiter de petites villes et quelques des fermes le long de la route. L’ambiance est très agréable, les taxis sont des vélos avec un siège bien rembourré sur le porte bagage et des conducteurs vaillants et sympathiques. Les petits commerces sont peu achalandés mais le sourire est toujours de rigueur. On vous trouve toujours une place pour camper, la plupart du temps sans but lucratif.
Je profite souvent quand je voyage d’une matinée où on n’est pas pressé pour partir courir. Ce ne sont jamais des footing solitaires car la traversée du plus petit hameau jettent des hordes d’enfants dans mes traces, les uns courants un ou deux km d’autres quelques centaines de mètres, remplacés inlassablement par des nouveaux. Une autre façon de se faire des copains … qui préféreraient peut-être aller en l’école mais la plupart n’en ont pas l’opportunité.
Le parc national de South Luangwa
L’approche du parc se fait par une piste une centaine de km sans aucune difficulté. Délimité par le rivière Luangwa au sud, connu pour abriter la plus forte colonie d’hippopotames du monde. Il ne serait pas bon de se promener de nuit dans le coin, mais la journée ils sont tranquilles, la plupart du temps dans l’eau.
En théorie les hippopotames ne restent pas hors de l'eau le jour pour protéger leur peau du soleil, ils doivent cependant aimer ça ...
Nous avons eu la chance de trouver une famille de lions qui venait de tuer un buffle et le mangeait. Ils étaient 12 en tout, tellement gavés que la plupart sommeillaient à côté, le ventre gonflé par une digestion difficile. Une lionne nous surveillait et à tour de rôle un ou une se levait pour aller arracher un morceau de viande. Dans les environs les vautours, les chacals et les hyènes attendaient patiemment leur tour.
Le repas peut durer plusieurs jours pendant lesquels la famille restera sur place à protéger leur butin
Notre voiture est arrêtée à une dizaine de mètres, avec le temps les lions s'y habituent mais nous jette un regard de temps en temps
Il n’y a plus qu’à trouver un chemin pour rejoindre la frontière du voisin Malawi. Pas de difficulté particulières mais plusieurs endroits obligent à rouler doucement pour ne rien casser et surtout ne pas risquer de blesser quelqu’un. Cela nous prendra plus de temps que prévu car les pistes n’apparaissent pas toutes sur le gps. Se perdre est parfois une bonne chose, c’est le parc d’un château improbable à cette endroit qui nous a servit de camping pour une nuit.
La Zambie reste parmi les pays les plus pauvres du monde avec environ 12 millions d’habitants dont plus de 60% vivent sous le seuil de pauvreté. L’éducation n’arrive pas partout, l’analphabétisme est donné par certains organismes à 75% de la population. La partie sud que nous avons traversé est la plus riche, je ferais mieux de dire la moins pauvre.