Le surf au Ghana
Le Ghana, anciennement nommé Côte de l’or pour la présence de nombreuses mines du dit métal. Objet de toutes les convoitises, d’abord ethniques puis coloniales. Pourtant l’or n’est pas sa seule richesse, la côte est merveilleuse, on y découvre des recoins cachant des plages sauvages, mélange de sable blanc et de roches sauvages. Son peuple est accueillant, son histoire passionnante.
Nous y allions régulièrement car la côte découpée était parfaite pour le surf. On ne se privait pour autant pas de visiter, à chaque voyage, une autre région.
Une côte sauvage où l’on se sentait bien
A cette époque nous découvrions chaque jour des vagues oubliées, parfaites, juste pour nous. Personne pour vous interdire quoi que se soit ou vous dire entre quelles bouées et à quelle heure il faut surfer. Personne non plus pour venir vous chercher en cas de difficulté, rôle dévolu aux copains, objets d’une vigilance réciproque de tout instant. La responsabilité individuelle qui en découle ne semble pas moins efficace que la technique des interdictions généralisées pour éviter les accidents. La satisfaction d’être responsable de ces actes, obligés à réfléchir à sa sécurité et celle de ses amis, est bien plus grande et formatrice. Nos sociétés Européennes ont un retard inimaginable dans ce domaine.On trouvait de loin en loin, dans un village un peu plus grand, des hôtels qui avaient eu une époque de gloire dont aucun vivant ne pouvait se souvenir. Il n’y avait ni eau courante ni électricité dans ces villages côtiers. Pas plus que de stock en cuisine. Les nuits étaient agréables, les étoiles parsemaient le ciel faiblement concurrencées par les petites flammes des lampes à pétrole, uniques sources d’éclairage.
Le tour du village est vite fait et en guise de nourriture nous revenons avec un demi-paquet de pâtes, trois Vache qui rit et quelques fruits. Le tout est confié à la cuisinière pour un repas sur le toit après la douche. Le temps est venu et nous attendons patiemment, vérifiant les robinets chaque 2 mn. Tout à coup un cri parcours le couloir, Eau courante ! Eau courante ! Mon robinet restant indifférent à l’annonce, j’ouvre pour me renseigner. Un jeune galopait dans le couloir portant un seau d’eau … eau courante en effet. Le repas n’en fût pas moins agréable, la cuisinière avait fait des merveilles, le cadre et la compagnie étaient exceptionnels.
De la Côte de l’or au Ghana
L’histoire coloniale du Ghana est riche en rebondissement, pour faire simple ceux sont les navigateurs Portugais, découvreurs de toute cette côte ouest de l’Afrique, qui y sont arrivés vers 1470. La tradition faisait que les tribus se paraient de bijoux en or. Grosse erreur, cela a mis la puce à l’oreille de nos premiers colons qui ont vite découvert la richesse minière, pris possession des lieux et baptisé la région Côte de l’or. Craignant la concurrence de leurs frères Européens, ils ont construit les forteresses qui servaient de base à nos voyages de surf. Les noms d’Elmina, Cape Coast, lieux de tant de tragédies, évoquaient pour nous hébergement de vacances. Qu’on nous pardonne, nous étions de jeunes insouciants.
La tribu la plus connue est celle des Ashantis. Son roi est la personne la plus respectée dans le centre du pays. Le symbole le plus sacré pour les Ashanti est le trône royal, gardé à Kumasi, leur capitale culturelle. Le trône symbolise l’esprit des ancêtres dans les croyances animistes locales. Le chef porte un kente aux couleurs éclatantes, des bijoux en or, des gris gris. Il sort accompagné de nombreux parapluies à la décoration colorée. Le kente est un tissu aux couleurs vives, réalisé par les meilleurs tisserands et choisi avec soin, qui sert aux chefs Ghanéens de parures.
Il faut absolument s’organiser pour assister à une de ces cérémonies où les étrangers sont bienvenus.
Le Ghana d’aujourd’hui de ce que j’ai pu lire, entendre ou voir dans des reportages n’a plus rien à voir avec le Ghana de mes souvenirs. Heureusement pour sa population, le Ghana a connu depuis un développement, les forteresses, je crois ont été mis en valeur pour développer une activité touristique. Mais soyez sans inquiétude, je suis sûr qu’il reste de nombreux recoins à découvrir.