S'il est un endroit qui reflète le côté historique de Tokyo, c'est bien Asakusa. A quelques stations de métro du parc de Ueno, je débarque au niveau de la Nakamise Dori. Une grande rue commerçante avec de nombreux magasins de chaque côté, envahie de touristes.
Certaines femmes sont habillées en kimono traditionnel, quelques touristes les photographient en pensant que ce sont des geisha. Non, une femme habillée en kimono n'est pas forcément une geisha. Il s'agit plutôt d'une jeune chinoise qui a loué un costume traditionnel pour se plonger dans l'ambiance du japon traditionnel. Les jeunes couples chinois sont très friands de ces déguisements. Cela coûte environ 3000 yens la journée (environ 25€), avec kimono, accessoires et coiffure.
Au bout de quelques jours au Japon, je faisais rapidement la différence entre un véritable kimono porté par une japonaise, et ceux loués pour une journée. Ces derniers sont trop souvent exagérément fleuris et colorés (alors que nous étions en octobre). Les japonaises quant-à-elles portaient plutôt des kimonos unis et beaucoup plus discrets.
Je m'introduis dans la Nakamise Dori et ses nombreux marchands de souvenirs, pas toujours de très bon goût, ni de très religieux. Je remarque que des commerces sont aussi implantés dans les rues perpendiculaires. En plus d'être plus calmes, ce sont également moins de pièges à touristes. A quelques pas se trouve aussi une grande arcade commerçante comme on en voit parfois dans le centre des grandes villes japonaises. Il s'agit d'une rue littéralement recouverte d'un toit. L'avantage est que l'on y est au sec quand il pleut, cela protège du froid et donne une ambiance plus chaleureuse.
Le point central de Asakusa est le temple Senso-Ji, temple bouddhiste dédié à Kannon, la déesse de la compassion. L'entrée principale se fait via une énorme porte qui donne sur la Nakamise Dori : la Kaminarimon (ou porte du tonnerre). Elle est facilement reconnaissable par sa grosse lanterne rouge suspendue.
Tout le monde essaye de faire un selfy, j'essaye tant bien que mal de me frayer un chemin. Dans la grande court, un grand encensoir autour duquel s'attroupent des personnes pour se purifier par la fumée. Avec leur main elles guident la fumée d'encens vers leur tête ou la partie du corps qui leur fait mal.
Le complexe bouddhiste est vraiment grand, avec plusieurs bâtiments aux apparences plus modestes mais qui n'en demeurent pas moins inintéressants. L'esplanade centrale est toujours noire de monde, beaucoup de touristes étrangers. Heureusement je visiterai des endroits beaucoup plus zens les jours suivants. Je m'écarte un peu pour apprécier le lieu dans son ensemble et reste planté devant la grande pagode qui est impressionnante !
A un moment j'entends de la musique et je remarque une foule autour d'une scène. Tiens, un concert de musique traditionnelle à l'intérieur d'un temple !
Finalement je ne peux pas dire que j'ai vraiment adoré cet endroit. Trop de monde, trop bruyant, trop touristique. J'étais venu au Japon pour plus de sérénité et découvrir le pays de l'intérieur. Mais l'architecture du lieu est particulièrement belle, alors j'ai décidé de lui redonner une autre chance.
J'y suis revenu quelques jours plus tard, mais le soir. Il faisait nuit, il pleuvait, l'endroit était vide. Pourtant c'était beau. La mise en lumière des différents bâtiments prend alors une toute autre dimension.