Histoire de ma vie jusqu’à ce jour - Épisode 9 - La Vie de Famille à la Maison

Adaptation in French of The Story of My Life so Far - Part 9

Ceci est l'histoire de ma vie jusqu’à ce jour.
A lire avant: Histoire Courte de ma Famille en France


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L'histoire commence ici.
Épisode précédent: #8

La Vie de Famille à la Maison

Quand nous sommes arrivés en avril 1957 à Saint-Ouen, nous étions 7 enfants: Philippe (1947), Bruno (1948), Vincent (1949), Monique (1952), Brigitte (1953), Antoine (1954) et Benoît (1956) .
Quatre autres enfants sont nés alors que nous vivions à Saint-Ouen: Grégoire (1958), Jérôme (1960), Bernard (1962) et enfin Nicole (1965).
Nous étions entre 7 et 11 enfants dans cette grande maison. Lorsque Philippe a quitté la maison pour entrer à École spéciale militaire de Saint-Cyr Coëtquidan pour devenir officier de l'armée en septembre 1966, nous avions été 11 enfants à la maison pendant un an seulement.

Avec autant d'enfants, il faut être très organisé. L'organisation était l'un des points forts de Marie, ma mère.
On a aussi besoin d'aide extérieure

Aide Extérieure

Au fil des années, nous avons eu plusieurs femmes qui ont aidé Marie à s'occuper de la maison, principalement pour aider au nettoyage.

La première s'appelait Marie-Josèphe. Elle vivait dans la maison avec son mari et sa petite fille. Ils logeaient dans une chambre au deuxième étage et utilisaient une autre petite pièce comme cuisine, avec seulement un petit réchaud à gaz. Cette petite pièce est devenue ma chambre plus tard. Après 3 ou 4 ans de vie avec nous, ils ont eu un deuxième enfant et ils nous ont quittés.

Ils ont été remplacés par une mère célibataire, Ginette, avec sa fille Mireille. Mes parents étaient de bons catholiques, mais ils n'étaient pas des bigots. Avoir une mère célibataire pour nous aider avec la maison ce n’était pas un problème pour eux.
Ginette est restée avec sa fille Mireille pendant 5 ans.

Marie-Josèphe et sa famille, et Ginette avec Mireille, ont été les seuls qui ont habité dans la maison avec nous.
Après que Ginette nous ait quittés, elle a été remplacée par Mme Porte, qui vivait avec sa famille à proximité de la maison.

À un moment donné, il y a eu moins besoin d'une aide à temps plein, et après Mme Porte, il n'y a eu que des femmes de ménage qui venaient plusieurs heures par semaine. Je me souviens surtout de Mme Alcaraz, une veuve portugaise, toujours habillée de noir.

Curieusement, nous appelions Marie-Josèphe et Ginette par leurs prénoms, mais pas toutes les autres, qu'on appelait toujours Madame.

Pour écrire cet article, j'ai appelé Marie, qui vit à Versailles, en utilisant Skype. Elle se souvient beaucoup de toutes ces dames. Elle a gardé le contact avec plusieurs d'entre elles au fil des ans. Elle m'a dit que Marie-Josèphe et son mari étaient morts, que Ginette s'était mariée et avait eu un autre enfant, et que Mme Porte vivait dans le centre de la France.

La vie durant la semaine

Comme nous allions à l'école à 8h30 (ou même plus tôt lorsque nous allions au lycée), nous étions réveillés par nos parents vers 7h30, pour prendre le petit déjeuner et aller à l'école.
Nous rentrions à la maison pour le déjeuner de midi, qui était servi dans la salle à manger vers 12h15.
Il consistait en une petite salade (souvent un mélange d'endives et de betteraves), de la viande et des légumes, et du fromage avec du pain.

L'école recommençait à 13h30 et se terminait à 16h00.
Nous rentrions à la maison, prenions notre goûter et faisions nos devoirs. Puis nous allions jouer dans la cour ou bien nous lisions, car il n'y avait ni télévision ni radio dans la maison. Mon père avait un électrophone dans le salon, mais il était le seul autorisé à l'utiliser.

Il n'y avait pas de douche dans la maison, seulement une salle de bain avec une baignoire au premier étage. Chaque jour, vers 18h00, Marie nous envoyait un par un pour prendre un bain. Pour économiser de l'argent, nous utilisions la même eau de bain pour tous les enfants. Pour avoir de l'eau propre, il fallait être le premier dans la baignoire. Pour ce faire, ni trop tôt ni trop tard il fallait demander discrètement à Marie si on pouvait commencer à prendre un bain.

De la cuisine au rez-de-chaussée, tandis qu'elle préparait le dîner, Marie surveillait les bains et nous appelait successivement. Quand l'un d'entre nous restait trop longtemps dans la baignoire, elle demandait s'il avait fini. La réponse classique, pour ceux qui rêvassaient dans la baignoire et n'avaient pas commencer à se laver, était: "Presque, j'ai plus que mes ongles". Marie n'était pas dupe et elle savait exactement ce qui se passait.
Après avoir pris un bain, nous enfilions nos pyjamas et nos robes de chambre avant de dîner.

Le dîner était servi entre 19h00 et 19h30.
Il commençait toujours par une soupe de légumes, puis des pâtes ou du riz, mais pas de viande, suivi de fromage et de dessert.

Immédiatement après le dîner, nous allions tous dans le bureau de mon père Paul pour faire ensemble la prière du soir.
Nous nous agenouillions et nous faisions face à un crucifix au milieu d'une des bibliothèques de Paul. Inutile de dire que lire les titres et les auteurs des livres était une grande distraction.
Je me souviens d'un grand livre dont le titre était "Spinoza, Opera". Spinoza était un philosophe hollandais du 17ème siècle, et c'était une collection de ses œuvres. Mais, pendant longtemps, j'ai été convaincu que Spinoza était un musicien qui avait écrit un opéra.

Après cela, nous allions dans nos chambres respectives pour lire un livre. Marie venait nous donner un baiser pour nous souhaiter bonne nuit et éteindre la lumière vers 21h00.

[Désolé, je n'ai pas de photo aujourd'hui]

La suite Épisode 10


Résumé
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