Adaptation in French of The Story of My Life so Far - Part 40
Ceci est l'histoire de ma vie jusqu’à ce jour.
A lire avant: Histoire Courte de ma Famille en France
L'histoire commence ici.
Épisode précédent: #39
Petites aventures lors de ma première affectation en Polynésie Française
Voici plusieurs anecdotes qui sont arrivées lors de ma première affectation sur le BDC Trieux en 1971-1972 en Polynésie Française.
Commandant, il y a un navire en vue
Dans le Pacifique Sud, et particulièrement en Polynésie française, le trafic maritime est extrêmement réduit.
Une nuit, alors que j'étais l'officier de quart, nous avons vu un écho sur le radar, puis nous avons vu les lumières d'un navire marchand.
Alors, j'ai réveillé le commandant par un appel téléphonique et lui ai dit: "Commandant, il y a un navire en vue".
Le commandant m'a répondu: "J'arrive".
Cinq minutes plus tard, il était sur la passerelle. Il a pris ses jumelles et a vu qu'il y avait effectivement un navire marchand.
Puis, il m'a demandé: "Pourquoi m'avez-vous réveillé?".
"Commandant, dans les" Ordres du Commandant ", il est dit que le commandant devrait être informé chaque fois qu'il y a un navire en vue".
[Sur chaque navire français, il y a un document appelé "Les Ordres du Commandant", qui a été écrit par le premier commandant du navire, et mis à jour par ses successeurs. Cet ordre particulier avait été rédigé par un prédécesseur de mon commandant.]
Après avoir vu qu'il y avait effectivement un tel ordre, le commandant est retourné se coucher.
Le lendemain, il a retiré cet ordre des "Ordres du Commandant". Il n'avait pas envie d'être réveillé pour ça.
Surprenant un autre navire français
Une nuit, alors que nous naviguions de Moruroa à Hao, j'étais officier de quart entre minuit et 4 heures du matin.
Le BDC Trieux était équipé d'un radar de navigation Decca, ce qui était courant à cette époque dans la marine française.
Vers 2 heures du matin, j'ai vu des interférences sur l’écran radar dans la direction où nous allions. J'en ai déduit qu'il devait y avoir un autre navire français avec un radar Decca allant de Hao à Moruroa que nous allions le croiser bientôt. Il n'y avait toujours pas d'écho sur l’écran.
J'ai appelé Hao sur une fréquence qui était ouverte tout le temps et j'ai demandé s'il y avait un navire qui allait de Hao à Moruroa.
On m'a répondu qu'en effet le TCD Orage se rendait à Moruroa cette nuit-là.
TCD Orage
source
Donc, j'ai regardé en permanence sur le radar jusqu'à ce que je vois un écho dans la direction de l'interférence.
Alors j'ai appelé l'Orage et je leur ai dit: "Je vous vois à 14 miles nautiques dans mon 345".
Ils ont été très surpris et il leur a fallu du temps pour voir qu'ils avaient effectivement un écho sur leur radar.
Je suis sûr qu'ils ont dû se demander comment je pouvais savoir que l'écho que j'avais sur mon radar était leur navire!
Du vin et des steaks contre des homards
Sur un petit atoll appelé Hereheretue, où se trouve une station météorologique, nous sommes allés deux fois relever l'ingénieur météorologue qui y séjournait pendant trois mois.
La veille de l'une de ces visites à Hereheretue, nous avons été contactés par la station et ils nous ont demandé si nous voulions bien échanger deux kilos de steaks et six bouteilles de vin contre 30 kilos de homards. Naturellement, nous avons dit oui.
Il y avait beaucoup de homards à Hereheretue. Les Tahitiens de la station sont allés pêcher la nuit avant notre arrivée et ont attrapé facilement 30 kilos de homards en deux heures.
Nous sommes arrivés à Hereheretue vers huit heures du matin, avons fait l'échange, et avons pris à bord l'ingénieur météorologiste, puis nous sommes repartis vers Papeete.
Il y avait assez de homards pour tout l'équipage.
L’ingénieur météorologique a été invité à déjeuner au carré du commandant.
Quand il a vu que nous avions des homards à manger, il a dit:
- Je suis sur cet atoll depuis trois mois et j'ai mangé du homard presque tous les jours, pourrais-je avoir du steak à la place?
Donc, on lui a donné du steak, alors que nous mangions de très bons homards!
Un message surprenant de l’État-major de la Marine
Un jour, le navire a reçu un message de l’État-major de la Marine à Paris qui semblait très étrange au commandant.
Le contenu était essentiellement ceci:
A telle date et telle heure, le Trieux sera sur cette nouvelle fréquence longue distance, et sera appelé par Paris.
Ensuite, sur cette fréquence, le Capitaine de vaisseau Dyèvre parlera à l'enseigne de vaisseau Vincent Celier.
Alors, le commandant m'a appelé dans son bureau et m'a demandé quelle était la signification de ce message.
J'ai dû expliquer au commandant que le Capitaine de vaisseau Dyèvre, qui était alors responsable des communications dans la Marine, était un de mes oncles (un frère de ma mère Marie) et que je devinais qu'il avait été contacté par mes parents qui n'avaient pas reçu de lettre de moi depuis plusieurs mois. Alors, il allait me dire d'écrire à mes parents.
Et j'avais deviné juste!
La suite Épisode 41
Résumé
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