Après une longue promenade dans le quartier de Higashiyama à l’Est de Kyoto, retour vers Gion pour aller au petit restaurant Isuzu. Comme je vous le disais mon précédent article, il s’agit d’un petit restaurant à maki que m’avait conseillé ma professeur de japonais. Il ouvre uniquement le midi, et jusqu’à épuisement de leur stock de poissons frais du jour. La veille j’étais arrivé un peu tard, mais je ne compte pas me faire avoir deux fois de suite.
Le restaurant se trouve juste en face du Yasaka-jinja, un sanctuaire bien connu de Kyoto vers lequel je me dirigerai plus tard. Mais avant cela, je passe la porte de Isuzu, l’intérieur est tout en longueur. On me demande si je suis seul, il y a un peu d’attente, je m’assoie sur un petit banc à côté de l’entrée.
En face de moi, le chef prépare les maki. Pour les clients du restaurants mais également pour emporter. Les rouleaux de maki sont enveloppés et empilés sur le comptoir en attendant que les clients viennent les chercher. J’aime beaucoup cette ambiance traditionnelle.
Puis vient mon tour, on m’installe à une table et me donne la carte. Ce n’est définitivement pas un restaurant à touristes car la carte est uniquement en japonais, écrite avec des kanji que j’ai du mal à lire. Voyant mon désarroi, un jeune japonais assis proche de moi me demande si j’ai besoin d’aide !
Nous échangeons quelques mots en japonais et il m‘explique que Isuzu est un restaurant très traditionnel et qu’ils servent des makis avec une recette très spécifique. Il me conseille de prendre un assortiment.
Cela ne se remarque pas sur la photo, mais l’assiette est de taille normale ; les maki sont énormes. Il doivent bien faire 4 ou 5 centimètres de diamètre. J’ai deux types de maki, les premiers avec du hareng, et les seconds avec des légumes, des herbes et un produit un peu sucré que je n’ai pas su identifier (peut-être du tofu ?)
Première bouchée, et à ce moment mon visage a du s’illuminer avec un grand sourire. C’est absolument délicieux. Ce qui est frappant c’est le goût de poisson qui est très fort. Notamment les maki avec du hareng. Le goût explose en bouche. Ce sont certainement les meilleurs maki que j’ai pu manger.
Le prix reste raisonnable : 1500 yens pour les 8 gros maki.
L’estomac bien rempli, je traverse la grande rue pour aller vers le Yasaka-jinja. C’est un endroit emblématique de kyoto, par son architecture mais également car c’est souvent un point de rassemblement pour sortir ensuite dans le quartier.
L’entrée principale, avec sa grande porte rouge, fait face à la Shijo-dori, une des principales rues commerçantes de l’ancienne capitale impériale. Le sanctuaire est dédié à Susano, le dieu des océans. De nombreux japonais viennent y faire sonner la cloche pour s’attirer les bonnes grâces de la divinité.
Ce sanctuaire est magnifique avec son bâtiment central et ses lanternes de papier qui flottent au vent. Mais c’est surtout le soir que je trouve que l’endroit devient tout simplement magique. Les éclairages mettent tellement bien en valeur la couleur rouge, les lanternes. Il y a une ambiance tamisée, calme, reposante.
Le Yasaka-jinja se trouve juste à côté du grand parc Maruyama, qui est célèbre pour ses cerisiers sakura en fleurs. Entre le sanctuaire et le parc, des vendeurs ambulants proposent de quoi manger ainsi que des souvenirs.
Mais c’est également un parc digne d’intérêt en dehors de cette effervescence printanière. De grandes allées font le tour de bassins, avec ses petites maisons traditionnelles. Des jeunes japonais discutent, des couples se promènent.
Après ce moment de détente, il me reste encore un peu de temps libre, j’attrape le premier bus qui passe, ne sachant pas trop où il va me mener. Mais ce côté spontané et imprévu fait également parti du voyage.
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Les précédents épisodes de mon voyage :
Episode 30 : Tofuku-ji : le point d’observation des érables
Episode 29 : Kiyomizu-dera, le temple de l’eau pure à Kyoto
Episode 28 : Sannenzaka et Ninenzaka, les ruelles de Higashiyama
Episode 27 : Kodai-ji, un temple de Kyoto dédié à l'amour d'une femme pour son mari
Episode 26 : Eikan-do, le temples des érables momiji à Kyoto
Episode 25 : Heian-jinju : le grand sanctuaire et son jardin que j’ai failli rater
Episode 24 : Nanzen-ji, son impressionnante porte et ses deux jardins
Episode 23 : Méditer sur le chemin de la philosophie
Episode 22 : Ginkaku-ji, le temple du pavillon d’argent à Kyoto
Episode 21 : Marché de Nishiki : un endroit incontournable de Kyoto
Episode 20 : Kyoto Gyoen, le parc du Palais impérial
Episode 19 : Le temple Ninna-ji et ses jardins extraordinaires
Episode 18 : Ryoan-ji, l’ étonnant jardin de pierres à Kyoto
Episode 17 : Kinkaku-ji, le temple du pavillon d’or à Kyoto
Episode 16 : Les temples et le jardin secret du Higashi à Kyoto
Episode 15 : On vous ment sur Kyoto
Episode 14 : Takeshita dori : cette petite rue dédiée à la mode (et aux bonnes crêpes)
Episode 13 : Un soir à Shibuya
Episode 12 : Parc Shinjuku Gyoen et meilleur burger du monde !
Episode 11 : Jimbocho, livres anciens et tempura
Episode 10 : Hama Rikyu, un parc exceptionnel au coeur de Tokyo
Episode 9 : Gravir les marches du sanctuaire Atago Jinja à Tokyo
Episode 8 : Tsukiji, le plus grand marché au poissons du monde
Episode 7 : Ameyoko, le marché haut en couleur de Ueno
Episode 6 : Asakusa, plongée au coeur du quartier historique de Tokyo
Episode 5 : Ueno, bien plus qu'un grand parc à Tokyo
Episode 4 : Partir au Japon sans parler japonais ?
Episode 3 : Les japonais sont-ils trop disciplinés ?
Episode 2 : Tokyo, ville surpeuplée ? Vraiment ?
Episode 1 : Carnet de voyage au Japon